Gilbert Collard demande des preuves de l’attaque chimique présumée en Syrie. Le député FN du Gard était invité à réagir ce lundi à l’interview accordée par Emmanuel Macron la veille à Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel sur BFMTV, RMC et Mediapart. C’est notamment sur ces événements, qui ont mené à des frappes occidentales, qu’il est revenu.
“Sur la Syrie, on ne sait rien. Quelles preuves? On n’a pas la preuve de la preuve, on a la parole de l’interviewé, qui nous dit qu’il a des preuves, mais où sont les preuves?”, demande-t-il.
Et d’insister: “Ce ne sont pas Monsieur Bourdin ni Monsieur Plenel qui ont été élus, et c’est à nous que revient le droit d’avoir des explications et des preuves.”
Un débat sans vote ce lundi
L’intervention française a eu lieu en Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, conjointement avec les États-Unis et la Grande-Bretagne.
Trois sites de production d’armes chimiques ont été visés, dans un raid en réponse à l’attaque chimique présumée dans la Ghouta orientale, la semaine précédente. Un débat sans vote sur les frappes françaises en Syrie aura lieu ce lundi au Parlement, à 17 heures.
Une “boxe verbale” sans “intérêt politique”
Concernant l’interview en elle-même, Gilbert Collard n’est pas plus tendre. “J’avais l’impression par moments(…) d’être dans l’émission des Grandes gueules , déclare-t-il. Il regrette les effets du temps, qui selon lui a “réduit la fonction présidentielle à l’état de micro-trottoir”, et décrit “un spectacle, une espèce de boxe verbale qui avait son intérêt rhétorique mais pas son intérêt politique.”
Enfin, il déplore que les deux journalistes n’aient pas appelé Emmanuel Macron “Monsieur le Président”. Un reproche au sujet duquel les deux intéressés se sont expliqués.